Entretien avec Danxi, Responsable du design électronique à Valeo
Danxi Cheng est originaire de Chine mais s’est installée en France pour ses études, avant de rejoindre Valeo à temps plein en 2016. Elle occupe aujourd’hui le poste de Responsable du design électronique et dirige une équipe d'ingénieurs sur le site de Valeo à Cergy, près de Paris.
Danxi, comment êtes-vous arrivée chez Valeo ?
Danxi – J’ai quitté la Chine pour venir en France afin d’étudier la mécatronique, un domaine multidisciplinaire qui fait appel aux compétences propres au secteur actuel de la fabrication automatisée de pointe. Il mêle mécanique, électronique et informatique. Au cours de mes études, j’ai entendu parler de Valeo et ai postulé à un apprentissage. J’ai finalement passé trois ans ici en tant qu’apprentie, ce qui m’a permis d’acquérir énormément de connaissances qui m’ont aidée dans mes études, mais aussi de découvrir la culture de Valeo.
Avez-vous exercé un emploi à temps plein chez Valeo immédiatement après avoir obtenu votre diplôme ?
D. – Eh bien, non. J’ai travaillé pour une autre entreprise qui créait des solutions d’éclairage pour le secteur automobile. Mais quelques années plus tard, une opportunité s’est présentée chez Valeo et j’ai pu réintégrer la direction Hardware.
Sur quoi travaillez-vous exactement désormais ? Pouvez-vous l’expliquer à des personnes non-initiées ?
D. – J’occupe actuellement le poste de Hardware Design Leader, ce qui signifie que je suis chargée de développer le hardware de certains produits de Valeo. Aujourd’hui, alors que nous concentrons nos efforts sur l’électrification, je travaille sur ce qu’on appelle un onduleur 48 volts ; une pièce de hardware qui convertit et régule l’énergie entre la batterie et le moteur du véhicule électrique. L’objectif principal : fournir plus de puissance et permettre une conduite plus souple, tout en réduisant les émissions de CO2.
Travaillez-vous seule ou en équipe ?
D. – Je gère une équipe composée de quatre personnes en France et trois en Inde. Je travaille également en étroite collaboration avec d’autres directions de Valeo, pour lesquelles j’assure la coordination avec l’équipe mécanique, l’équipe systèmes et l’équipe logiciels. Au cours d’une journée type, je commence par exemple par échanger avec mes collègues sur site et en Inde pour connaître l’avancement du projet, puis je rencontre un fournisseur, avant de présenter des données actualisées aux chefs de projets techniques afin de discuter de l’évolution de notre hardware et de m’assurer que le projet est toujours en bonne voie.
Lorsque je ne suis pas en réunion, je suis ici, au laboratoire du site de Cergy, pour tester notre hardware. Nous devons soumettre toutes les pièces électroniques à des tests rigoureux pour nous assurer qu’elles fonctionnent bien avant de les intégrer au produit. Il m’arrive de me rendre dans les laboratoires du site de Créteil pour tester nos pièces directement sur les moteurs qui s’y trouvent.
Vous avez l’air bien occupée…
D. – On s’en sort bien ! Parfois, lorsqu’il y a une échéance importante ou que nous devons faire face à un imprévu, il nous arrive de faire des heures supplémentaires, mais dans l’ensemble, je trouve que nous bénéficions chez Valeo d’un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les équipes présentent une grande diversité : des personnes de nationalités, de cultures et d’âges différents sont amenées à y collaborer. Cela contribue à soulager la pression, car chaque membre apporte une vision différente. Nous contribuons tous à la recherche de solutions et sommes autorisés, et même encouragés, à nous exprimer et à collaborer pour trouver la meilleure façon d’avancer.
Est-ce que ça fait partie de la culture de Valeo ?
D. – Oui, je pense. J’ai toujours trouvé que Valeo était très accueillant pour les personnes issues de cultures et de milieux différents. Lorsque je suis arrivée, j’étais la seule femme de ma direction, mais je n’ai jamais senti de discrimination à mon encontre. Depuis, de nombreuses ingénieures ont rejoint le Groupe et il me semble que tout le monde est traité sur un pied d’égalité. C’est un point sur lequel je voudrais insister pour les femmes qui envisagent de suivre une formation d’ingénieure ou de postuler chez Valeo. C’est un endroit où il fait bon travailler, pour les femmes. Je me suis toujours sentie accueillie et valorisée ici.
Passez-vous du temps avec vos collègues ? Qu’aimez-vous faire en dehors du travail ?
D. – Nous nous voyons beaucoup au travail. Nous mangeons toujours ensemble et nous participons souvent à des cours de fitness ou allons courir avant le déjeuner, sur le site de Valeo. Je profite des week-ends pour voyager. J’adore ça et, quand on est en France, il est vraiment facile de se déplacer pour découvrir différents lieux et pays.
Oser. Protéger. Partager. Lequel de ces mots résonne le plus en vous ?
D. – Oser ! Mon rôle consiste à créer des innovations et, pour cela, il faut faire preuve d’audace dans sa réflexion. Valeo est tout indiqué pour les personnes qui osent. Vous devez oser montrer vos forces et ce qui vous anime, par exemple. Si vous le faites, vous serez récompensés ! Lorsque j’ai commencé à travailler sur le projet d’onduleur 48V, j’ai pu démontrer mes compétences et montrer à l’équipe ce dont j’étais capable. J’ai été promue chef d’équipe parce que j’ai osé viser ce but. C’est l’un des points forts de Valeo.